23.1.05
Reconstitution, mes cheveux et le chouca
Aujourd'hui, le metteur en scène a perdu sa voix.
Kushida est le metteur en scène, il joue aussi le rôle d'Azdak. Et en répétition, il est souvent remplacé par un garçon dont je ne me rappelle jamais le prénom. Ce garçon n'est pas acteur, ce garçon est comme "l'homme à tout faire" (oh la belle expression en français) de Kushida. Il est comme un assistant (spéciale dédicace Ju Wagman) personnel du metteur. Son souffleur notamment. Jusqu'à jouer à sa place. Et c'est très beau de voir ce garçon jouer, faire semblant de jouer le rôle d'Azdak. Ce garçon se place à un endroit étonnant, entre l'imitation et l'hommage. Son souci est de faire au plus proche de Kushida. Il a le texte en main, et reproduit au plus juste tout mouvement, toute "intention", toute nuance répétée par Kushida. Reproduction. Reconstitution.
Et autant il est énervant dans son rôle de garde-chiourme, autant il est épatant dans son rôle de reconstitueur.
Le jeu, simple et clair.
Je me suis coupé les cheveux.
Nous jouons dans une semaine. La première est le 30 janvier. Je ne sais pas, à la fois je m'amuse un brin mon neveu, à la fois je ne suis pas à donf.
Tous les soirs, vers 22h, je prends le métro qui me mène de Sangenjaya à Shibuya. Car autant je vais au guignol à pied, autant j'en reviens en métro. Et tous les soirs, dans le couloir de la sortie n°1, Dan-gen-zaka, je passe devant les mêmes SDF, qui, à cette heure, s'installent pour la nuit. Je ne sais pas encore bien, mais il me semble que le métro est en fonctionnement toute la nuit.
Les choucas. Ici à Tokyo, il y a quelques pigeons, que j'ai l'impression de reconnaître parfois, "eh toi pigeon, je t'ai déjà vu à Paname", et il y a ces choucas. On en voit parfois à Paris itou, notamment un qui vient souvent sur le toit de l'immeuble en face de chez moi place Maurice Chevalier, mais ici, c'est l'oiseau collègue. Qui s'approche sans souci, qui est autant chez lui que moi chez moi. Un corbeau, une corneille, un chouca quoi.
