17.2.05

cadre et description idiote.


ceci est un tableau

Le tableau de ma chambre. Il n'est pas exactement au-dessus de mon lit, car j'ai déplacé le lit. Je l'ai mis le long du mur à gauche, et le second (lit) le long de la baie vitrée. Alors le tableau est là, à un endroit inhabituel de fait pour une chambre d'hôtel. Un endroit injustifiable. Un endroit incompréhensible.

On voit bien ce que c'est qu'un passe-partout. Il y a le cadre, fait d'un plastique crème imitation-bois clair, il y a l'oeuvre au centre, et le passe-partout, blanc, qui encadre, entoure à proprement parler, l'oeuvre. Double cadre, et en relief en plus. Je dis encore : quoi encadre quoi ?

Le cadre.

Je sui encadré par ma chambre d'hôtel.
Je l'aime bien ma chambre maintenant. Il y a une petite entrée, avec la machine à laver et la sécheuse (faut-il plutôt dire séchoir électrique ?), et le coin de cuisine, constitué d'une plaque électrique mais qui chauffe comme du gaz (c'est-à-dire qu'on n'a pas à attendre, ça chauffe direct), un four à micro-ondes, un petit réfrigérateur, un évier métallique, un couteau, une fourchette, une cuiller, deux assiettes, deux tasses, deux soucoupes, deux verres, une casserole, une éponge. La salle de bains est une salle de bains. La chambrette fait 6,30m sur 3,30m; la baie vitrée ouvre sur un balconnet, enfin, un petit balcon. De là, je vois des tours de Shibuya. Des enseignes de love-hotels, qui sont des hôtels où l'on peut louer une chambre pour "a rest" = 2 heures, ou "a stay" = une nuit. En fait, c'est fait pour faire l'amour. Il y en a beaucoup ici, et un peu partout d'ailleurs.
La moquette est moche.
La climatisation est un bordel à comprendre.
C'est pénible, la climatisation.

Ce que j'écris ne présente aucun intérêt.

Bonne nuit.

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