19.1.05

La baguette, ou l'art de savoir ce qui va se passer.

Ne pas causer du travail
Juste : leur souci de précision est phénoménal

J'ai retrouvé l'autre chemin pour aller au théâtre. J'ai marché vite. Je ne sais pas pourquoi : j'avais le temps. La familiarité.
Cette jeune femme endormie dans le métro.

Un foulard qui tombe d'un sac. Je le prends, poursuis la fille dans le restaurant de soba, pour le lui rendre. J'ai aimé traverser la salle, sans hésiter, vers la table.

Le matin, je vais chez Viron. Viron est une boulangerie. J'y achète du pain. "Baguette ipppon, sumimasen." La baguette de chez Viron est très bonne. Le collègue américain, qui vient enfin de trouver un club de gymnastique près de l'hôtel, est ravi d'avoir sa demie baguette de temps en temps.


Aujourd'hui, Kushida, le metteur en scène, a dit : "Je sais que c'est très difficile, mais faites semblant de savoir ce qui se passe sur le plateau." L'acteur ne sait-il pas toujours ce qui se passe sur le plateau ? Justement. Il sait ce qui est écrit. Il sait ce qui "se passe". Même, il sait ce qui va "se passer". C'est pourquoi il peut jouer. Dans la mesure où c'est possible de jouer, bien entendu. Ce qui reste encore à prouver.
Mouais.

Être au Japon, aujourd'hui, c'était une familiarité. Il fait très beau.

Le plus grand sumotori vivant est mongol.


ps : en me relisant, je me souviens d'un rêve ancien, où je comprenais intimement le jeu d'actrice de Béghain dans Café grâce à une baguette de pain. Vraiment.

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